Les professionnels de la Direction de l'insertion tous cadres d'emplois confondus vont vivre cette année la mise en place de l'extension de l'accompagnement rénové à tous les bénéficiaires du RSA. Notre collectivité qui s'était portée candidate à l'expérimentation aura eu juste le temps d'effectuer son bilan sur les territoires des 5ème, 7ème, 1er et 6ème arrondissements estimant positif que sa généralisation soit enclenchée sur le plan national.
Une collectivité qui se réjouit
La collectivité qui parle d’une baisse des bénéficiaires trois fois plus importante sur les terrains d'expérimentation que sur le reste du département se réjouit de cette généralisation... Mais ce dispositif, nous le savons, s'accompagne d'un risque évident d'aggravation de la mécanique des radiations. Le caractère obligatoire du travail, le risque de traitement déshumanisé pour favoriser un retour forcé à l'emploi ne correspond pas tout à fait au dispositif que les Bouches-du-Rhône ont jusqu'alors défendu. En effet, la santé, les détresses diverses sont pourtant des axes incontournables de la prise en compte du parcours d'insertion...
Qu'en sera- t il demain ?
C'est dans ce contexte que les professionnels vont devoir désormais exercer leurs missions, des missions qui évoluent de façon importantes puisque liées à l'évolution du dispositif lui-même. La réforme de France-Travail et la loi plein emploi qui précipitent ce dispositif au slogan tout emploi peuvent laisser craindre pour l’avenir des plus vulnérables.
Qu'en sera t-il de la charge de travail dans les pôles d'insertion, qu’en sera-t il du repositionnement tout emploi ? Quel devenir pour l’accompagnement social et santé qui doit tenir compte de la temporalité et du niveau de difficulté des publics vulnérables ?
Sur le plan global, la question des samedis travaillés mérite d'être à nouveau posée.